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Harmonium L'Harmonium L'harmonium est un lointain dérivé de la « harpe éolienne » du Jésuite Athanase KIRCHER (1602-1680) et de l'« harmonica de verre » de Benjamin FRANKLIN (1706-1790). On cite également parmi ses lointains ancêtres ethniques le « cheng », orgue à bouche asiatique qui aurait connu une grande vogue à Saint-Petersbourg vers la fin du XVIIIè siècle après la parution du mémoire du Père AMIOT (1718-1793)– autre Jésuite - sur la musique des chinois (1779) ainsi que notre guimbarde européenne. Plus immédiatement, il s'inspire de l'« orgue-expressif » de Gabriel-Joseph GRENIE (1756-1837.) Son nom déposé en 1840 par le français Alexandre-François DEBAIN (1809-1877) a ensuite été adopté couramment pour désigner tous les instruments construits sur le même principe. Quelques « ancêtres » de l'harmonium. ANEMOCORDE 1740 SCHNELL Johann, Jakob EUPHONIUM 1789 CHLADNI Ernst-Florens-Friedrich CLAVICYLINDRE 1810 CHLADNI Ernst-Florens-Friedrich TERPODION 1817 BUSCHMANN Johann-David (et LISZT) AEOLODIKON 1820 VOIT Carl-Friedrich HANDHARMONIKA 1824 REINLEIN Georg-Anton AEOLHARMONIKA 1825 REINLEIN Georg-Anton AEOLOPANTALEON 1825 DLUGOSZ J.
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ALEXANDRE PARIS FRANCE |
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1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR - ALEXANDRE et FILS Inventeurs et facteurs 39, Rue Meslay – Paris (étiquette sous verre) NUMERO – 13753 Date : vers 1857 Dimensions :
instrument incomplet 2. Bourdon 16 (B) ,
2. Clarinette 16 (D) Céleste 4 (D) Expression janvier 2005 : cet instrument, quoique complet dans sa partie mécanique a perdu son buffet et sa soufflerie. Les étiquettes de registres sont en carton verni avec l’étendue de chaque jeu indiquée sur portée (à l’exception de la céleste). Il provient de l’église de Vaugines (84). 2. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS 39, Rue Meslay – Paris (étiquette sous verre) Date : 27 Novembre 1869 Dimensions :
117 x 66 x 100 2. Bourdon 16 (B) ,
2. Clarinette 16 (D) 1. Percussion
ou Flûte 8 (D) Grand-Jeu Expression Grand-Jeu (genouillère) Avril 2004 : L’instrument vient d’intégrer notre collection, il est très sale et la soufflerie est pratiquement hors service. Sa fabrication semble très soignée : les pilotes sous les touches sont guidés. La percussion est très efficace. Il est possible que la faillite des « magasins réunis » en 1868 ait eu une influence négative sur la qualité des bois mis en œuvre qui ont subi de nombreuses attaques parasitaires. 3. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS (incrustation de
laiton) Date : vers 1889 2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette
16 (D) Grand-Jeu (genouillère) 4. HARMONIUM A DEUX MANUELS ET PEDALE FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS Date : vers 1892 Deuxième clavier: Grand-Jeu (registre), Expression SOUFFLERIE - à pédales rentrantes pour laisser place au pédalier. DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal. D'esprit très différent de l'harmonium à 1 manuel, cet instrument semble autant destiné au salon qu'à l'église. Ses deux claviers manuels et son pédalier en tirasse lui ouvrent techniquement l'exécution de tout le répertoire de l'orgue à tuyaux. Le jeu de percussion lui confère une volubilité appréciable dans les pages rapides. L'ambiance sonore cherche à se rapprocher de celle d'un récit d'orgue à tuyaux avec gambe et voix-céleste et d'un grand-orgue avec bourdon 16 et flûte-harmonique. On remarque le demi-registre de voix-humaine discordé à partir du second Ut comme celui de la voix-céleste d'orgue. 5. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS Date : vers 1895 2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette
16 (D) Grand-Jeu (genouillère) D’une composition identique à celle du n° 3 de la collection, cet
orgue-Alexandre se caractérise par une puissance très importante. Le souci de
différencier les timbres semble remplacé par celui d’obtenir une dynamique
plus contrastée. Les lignes d’anches 1 et 2 ne sont plus assourdies par une pièce d’ouate de feutre.
Des ouvertures oblongues sont pratiquées à l’arrière de la boîte avant pour
permettre l’action des forte sur les jeux 1 et 2. Le cartouche en laiton qui contient la plaque du facteur est
large (20,3 x 7,3 cm). Les excentriques de registres sont en bois montés sur
peigne. FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS Date : vers 1901 2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette
16 (D) Grand-Jeu (genouillère) Très proche du n° 5 de la collection, il s’en distingue par une sonorité plus raffinée. Au plan technique, les pilotes situés sous le clavier sont plus menus, tandis que le clavier transpositeur est monté sur tringle d’acier. Au plan esthétique, le cartouche du facteur est plutôt grand (20,8 x 6,5 cm) et les poignées d’un nouveau modèle plus grand.
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BAUDET PARIS FRANCE |
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1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR - BAUDET 2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette
16 (D) Grand-Jeu (genouillère) |
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BUSSON PARIS FRANCE |
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1. HARMONIFLUTE FACTEUR - BUSSON jeu de 8' toujours tiré (sans
registre) SOUFFLERIE - un soufflet type accordéon, système foulant. |
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CHAMEROY. PARIS. FRANCE |
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Edmé-Augustin Chameroy fabriquait des harmonicas en 1829. Très vite, il entreprend la construction d’ « orgues-expressives ». Il est alors installé 68, rue des fossés St-Martin à Paris. On note le grand soin qu’il apporte à l’ébénisterie de ses instruments. Son entreprise est cédée à J.-B.-N. Fourneaux vers 1837. 1. ORGUE-EXPRESSIF A 1 MANUEL. FACTEUR – CHAMEROY. BOIS DU MEUBLE – acajou verni avec filets de bois clair. COMPOSITION – 1 seul registre toujours actif Janvier 2005 : acquis lors d’une vente aux enchères publiques, cet instrument provient du domicile d’un musicien orléanais. Il est en assez bon état de conservation compte tenu de son âge. Il présente quelques réparations anciennes au niveau de la soufflerie et des anches. La pédale de droite actionne une pompe qui occupe toute la surface de l’instrument. Un réservoir à un pli rentrant occupe toute la partie du meuble située derrière le clavier. Les anches, de plus grande taille que celles d’un harmonium, sont situées sous le clavier. La soupape en laiton s’ouvre progressivement pour augmenter l’effet d’expression. La pédale de gauche abaisse un levier qui appuie directement sur la table du réservoir pour obtenir l’effet de forte progressif. |
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CORNISH AND CO. WASHINGTON N.-J. U.S.A. |
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Extrêmement productive, cette firme fonctionne dès les environs de 1885 jusqu’à la fin de la première guerre mondiale avec la construction de près de 180 000 « reed-organs » à son actif. Les brevets pris par ces facteurs concernent le dédoublement des jeux, recherche comparable à celle qui aboutit à l’ «unit-organ» pour l’orgue à tuyaux. Les brevets n° 81197 «combination action» et n° 423760 « improved stop action » du 18 mars 1890 constituent les grandes innovations dont se flatte la maison. 1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR –
CORNISH AND CO. BOIS DU MEUBLE – noyer, finition cirée COMPOSITION - 16 registres Subbass16 (B) (C1-B1) Diapason 8 (B), Piano 8 (B), Viola 8 (T), Echo 8 (D), Melodia 8 (D), Celeste 8 (D) Principal 4 (B), Hautboy 4 (B), Violina 4 (D), Flûte 4 (D) Bass coupler (B) Treble coupler (D) Orchestral forte, Diapason forte, Vox-humana (=Tremolo) 2 genouillères : Forte, Grand-Jeu Cet instrument illustre les qualités propres au système
« aspirant » ou « américain » avec des sons délicats et
assez ronds. En outre il se caractérise par le souci de permettre de nuancer
telle ou telle partie par le multiplication des registres et des jalousies
puisque le principe de fonctionnement du « reed-organ » ne permet
pas de le faire directement avec le vent. On remarque particulièrement la
viole qui autorise à faire chanter la partie de ténor. |
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H. CHRISTOPHE ET ETIENNE PARIS FRANCE |
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Cette maison s’est installée en 1861, d’abord au 11 rue de Charonne puis au 97. Ses fondateurs avaient été auparavant ouvriers chez Alexandre. Elle a gagné bon nombre de récompenses aux diverses expositions parisiennes : bronze en 1867, argent en 1878, or en 1889. 1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR – H CHRISTOPHE ET ETIENNE DIMENSIONS – 122 x 58 x 102 2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette
16 (D) [Grand-Jeu (genouillère) hors d’usage] Cet instrument provient du temple de Nancy. Il avait peut-être été acquis dans le cadre du contrat important que le facteur avait passé avec l’église réformée de France. Le meuble plaqué chêne a longtemps manqué de soins. L’instrument proprement dit est en bon état de conservation. Il témoigne de la recherche d’une sonorité puissante et ronde avec un jeu de 8 pieds très présent et un 16 plus délicat. Le facteur semble apporter moins d’attention à la rapidité d’attaque des anches.
FACTEUR – H CHRISTOPHE ET ETIENNE DIMENSIONS – L. : 1,35 P. : 0,67
H. : 1.52 Bourdon 16 (B) , 2.
Clarinette 16 (D) 4. Basson 8 (B) , Hautbois 8 (D) Harpe éolienne 8
(B+D) Clairon 4 (B), 3 Fifre 4 (D) P. Percussion (B+D) G. Grand-Jeu E. Expression 2 genouillères agissant respectivement sur le Forte B et D Le meuble au placage d’acajou est particulièrement soigné, son apparence est comparable à celle d’un piano droit, les porcelaines de registres sont cerclées d’un liseré doré. Il doit s’agir d’un instrument conçu pour salon ou café. La harpe éolienne à deux rangées d’anches au timbre mordant et aux vibrations très nerveuses donne un couleur particulièrement orchestrale à cet instrument peu commun. |
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COUTY ET LINE PARIS FRANCE |
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Les recoupements effectués dans les ouvrages de Mr Dieterlen et dans
les diverses publications amies nous permettent d’avancer un début de
chronologie de la carrière de ces facteurs peu connus. COUTY, LINE, KLEIN, RICHARD, GABORIAUD. Essai de Chronologie
- A. Couty et Richard (v.1865-1875) vers 1865, René Couty (un ancien ouvrier d’Alexandre ?) s’associe à Jules Richard pour fonder, 89, rue neuve des petits champs à Paris une manufacture d’harmoniums récompensée par une mention honorable à l’exposition de 1867 à Paris. -
B. Richard (1875-v.1914) En 1875, Jules Richard s’établit à son
propre compte 10, Rue St Gilles à Paris. Ses instruments obtiennent une
médaille de bronze à l’exposition de 1878. En 1887, à l’exposition de
Toulouse, J. Richard est membre du jury et ses œuvres classées « hors
concours.» Vers 1890, il délocalise sa fabrication à Etrepagny où
il trouve la main d’œuvre à bon marché d’un orphelinat en même temps que
des ouvriers qualifiés formés non loin de là chez Dumont-Lelièvre aux
Andelys. Au début du siècle, Richard produit des instruments à « système
aspirant » selon le goût de l’époque, on note en particulier le petit
harmonium dénommé « Bibi. » -
C. Couty et Liné (1875- v.1880) Au départ de Richard, vers 1875 Couty
s’associe avec Liné, ils fabriquent d’abord 3, rue du Petit musc puis 58, Rue Bonaparte. Ils présentent un
instrument à l’exposition de 1878. -
D. Couty, Liné et Klein
(v.1880-1882) A une date qui
reste à déterminer, Klein vient s’adjoindre à Couty et Liné. La fabrique se
trouve alors à Montreuil, 9 rue des écoles et à Paris, 19, passage de Ménilmontant. Cependant,
l’association fait de mauvaises affaires et se termine en 1882 par une
faillite. De nombreux facteurs comme Gentis, Capenon, Cocu…se disent alors
« successeurs de Couty et Liné » sans que l’on sache précisément à
quel titre exact. - E. Gaboriaud (v.1914-ap.1933) A la fin de la guerre de 1914-18 la maison Richard a été reprise par la famille Gaboriaud, issue d’un orphelin d’Etepagny vraisemblablement adopté par Richard[1]. La généalogie de cette famille reste à établir on trouve successivement un H . Gaboriaud, une Vve Gaboriaud et un R(oger ?) Gaboriaud encore attesté en 1933. 1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR – COUTY ET LINE NUMERO - 5304 DATE - c. 1880 Une colonnette à cannelures torses de chaque côté du bas
du meuble. Logement des pédales travaillé dans le goût de la fin du 2è empire
« néo-renaissance.» 4 jeux ½ 2. Bourdon 16 (B) ,
2. Clarinette 16 (D) Trémolo 8 (B) Grand-Jeu (genouillère) Composition semblable à celle des harmoniums Alexandre 5 jeux ci-dessus mais avec un Tremolo Basse en supplément. Le registre « Musette» est un emprunt de la Voix-céleste ce qui explique le nombre de jeux inférieur à celui des Alexandre. La soufflerie de cet instrument avait souffert de l’humidité, elle a été remise en état en réutilisant au mieux les pièces originales. On remarque une débauche de vis facilement accessibles en même temps
que des solutions techniques avancées : Transpositeur sur 2 barres
cylindriques de fer, pédales
commandées par des bielles de bois, double jalousie commandée par bielle pour
chaque forte, pilotes frêles. L’ensemble de ces observations permet de
comprendre la préférence des ouvriers pour ce type de travail plus artisanal
que celui des Alexandre plus industrialisé. Cet harmonium provient de l’appartement de M. André Gauignet, organiste
à Montbard jusque dans les années
60/70 qui aurait fait exécuter la fausse façade de chanoines qui surmonte
l’instrument selon ses propres plans[2].
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DUMONT - LELIEVRE & Cie LES ANDELYS FRANCE |
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FACTEUR - DUMONT - LELIEVRE & Cie DIMENSIONS - 120 x 45 x 85 1 jeu ½ jeu de 8' toujours tiré (sans
registre) SOUFFLERIE - à pédales. système foulant (les pédales sont les tables des
pompes)
Ce petit instrument très sonore est caractérisé par le système harmoniphrase. Il s'agit d'une boîte de la dimension du clavier qui se place entre les touches du clavier et les contre-touches qui portent les soupapes. Cette boîte renferme des « abrégés » commandés par des boutons de bois sur le dessus et actionnant des aiguilles métalliques qui agissent sur les contre-touches sur le dessous. En position reculée, le clavier attaque des pilotes situés à l'avant de l'harmoniphrase qui enfoncent directement les contre-touches. En position avancée, le clavier attaque les boutons de l'harmoniphrase qui répartissent l'action sur 3, 4 ou 5 contre touches selon l'accord programmé. Système Harmoniphrase de L Dumont - Breveté s.g.d.g. L'accompagnement mécanique de ce système comprend 4 octaves 1/2 du clavier, les accords sont classés de manière à former une harmonie propre à chaque ton et à chaque phrase, voir les petites indications numérotées placées ci-dessous. Les chiffres de chaque ton sont en face de leurs toniques respectives et par conséquent l'endroit à toucher pour obtenir l'accompagnement qui lui convient. Mais pour comprendre et bien tirer parti de tous les avantages offerts par ce système , il est indispensable de prendre lecture de la notice explicative.
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JOHN MALCOLM & CO LONDON G.-B. |
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Cette
manufacture produit des “reed-organs” de 1891 à 1921, d’abord établie à 116-8
Bayham Street, Camden Town (1893-5) puis Erskine Road et Regent’s Park Road, London
NW à partir de 1906.
Erskine Road, sur Primrose Hill était le siège de plusieurs manufactures de
pianos. Dans cette dangereuse industrie du bois mue par des machines à
vapeur, les incendies étaient fréquents. Le 21 mars 1906, l’usine fut détruite, coûtant 9000£ à l’entreprise
et cinq mois plus tard, un nouvel incendie survenait à nouveau. Les quatre
dernières années d’activité furent dirigées par Alfred Maxfield. Novembre 2007: l’instrument
a été acquis lors d’une vente aux enchères publiques. |
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MUSTEL PARIS FRANCE |
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Créée en 1853, la maison MUSTEL produisit des harmoniums de renommée mondiale considérés comme plus raffinés que la majorité des autres instruments comparables. Victor MUSTEL (1815-1890) fut assisté par ses deux fils Charles (1840-1890) et Auguste (1842-1919) et plus tard par son petit-fils Alphonse(v.1875 -1936). Victor était plus artiste qu’artisan, ne construisant qu’une quinzaine d’instruments par an. La manufacture a changé de nombreuses fois d’adresse, établie au 32 à 42 rue de Malte à l’époque de la construction de notre instrument, elle se situe aujourd’hui 16 avenue de Wagram depuis 1924. Plusieurs caractéristiques, parmi lesquelles la double expression n’est pas une des moindres, font des Mustel des instruments d’exception. Le Métaphone est une jalousie qui découvre les anches de l’arrière et qui leur donne beaucoup de variété de timbre. En revanche, Mustel refuse de faire usage du « Trémolo » mécanique. 1. ORGUE-CELESTA FACTEUR – Vor MUSTEL DIMENSIONS - 125 x 78 x 149 6 jeux ½ premier clavier 7. Baryton 32 (D)
3. Clairon 4 (B) 3. Fifre 4 (D) 5. Harpe éolienne 2 (B)
second clavier Célesta 49 notes sans registre (la première octave accouple le premier clavier) Prolongement (des basses du I) Accouplement I/II Deux genouillères expressives, deux talonnières C’est le type même de l’ « harmonium d’art » complet dont seuls quelques instruments avec pédalier dépassent l’importance. Tous les jeux dont harmonisés pour pouvoir se fondre au tutti que le système de double-expression peut moduler du pianissimo au fortissimo. |
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PETITQUEUX-HILLARD BAGNOLET PRES PARIS FRANCE |
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Située dans la même commune que les ateliers de Mustel, la manufacture Petitqueux-Hillard avait été fondée 23, Rue des petits champs à l’extrême fin du XIXè siècle par Gustave Petitqueux (1871-1956) qui l’avait délocalisée au domaine de Biscaye à Lourdes au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Jusqu’aux années 30 où elle cessa son activité, elle produisit une dizaine d’instruments par mois. Cette faible production quasi-artisanale permettait au facteur- sans doute ancien ouvrier de chez Mustel qui se qualifiait d’ « organier d’art »- d’assurer lui-même l’harmonie et l’accord . 1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR – PETITQUEUX-HILLARD DIMENSIONS - 110 x 46 x 98 1 jeu 1/2 S. Sourdine (B)
E. Expression
C. Céleste 8 (D) SOUFFLERIE - à pédales. système foulant DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal. D’aucuns voient en G. Petitqueux un « organier d’art » dans la lignée des Mustel. Il est certain que sa facture se rapproche en apparence de celle des instruments venus d’outre-atlantique : meuble d’aspect moderne avec couvercle inventif en deux parties qui fait office de pupitre à l’avant et de « forte » à l’arrière et surtout multiplication des registres. |
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J. RICHARD ETREPAGNY FRANCE |
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1. HARMONIUM A 1 MANUEL FACTEUR – J. RICHARD NUMERO - 6776 DATE - c. 1900 Pilastres simples de chaque côté de la face avant de la caisse. Logement des pédales rectangulaire à pans coupés encadré par une épaisse moulure. Pupitre en chêne plein servant de support pour tenir le couvercle ouvert.
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur 4 jeux ½ 2. Bourdon 16 (B) ,
2. Clarinette 16 (D) S. Sourdine 8 (B) T. Trémolo 4(B) 3. Fifre 4 (D) Grand-Jeu (genouillère) Cet instrument en assez bon état de conservation provient de l’église de Mer (Loir et Cher) où il a été en service jusqu’à la restauration de l’orgue à tuyaux au début des années 80. Une plaque indique l’intervention du facteur Deliancourt (Fontenay le Comte – Vendée) qui avait notamment reconditionné la soufflerie dans les années 50 ( ?). On note les deux caractéristiques systématiques les plus apparentes de la facture de Couty et ses successeurs : Le Trémolo de 4’ aux basses et la Musette de 16’ discordée qui forme la Voix-céleste avec la Clarinette. La sonorité d’ensemble est puissante, dominée par un 4’ particulièrement présent |
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