Harmonium

L'Harmonium

L'harmonium est un lointain dérivé de la « harpe éolienne » du Jésuite Athanase KIRCHER (1602-1680) et de l'« harmonica de verre » de Benjamin FRANKLIN (1706-1790). On cite également parmi ses lointains ancêtres ethniques le « cheng », orgue à bouche asiatique qui aurait connu une grande vogue à Saint-Petersbourg vers la fin du XVIIIè siècle après la parution du mémoire du Père AMIOT (1718-1793)– autre Jésuite - sur la musique des chinois (1779) ainsi que notre guimbarde européenne. Plus immédiatement, il s'inspire de l'« orgue-expressif » de Gabriel-Joseph GRENIE (1756-1837.) Son nom déposé en 1840 par le français Alexandre-François DEBAIN (1809-1877) a ensuite été adopté couramment pour désigner tous les instruments construits sur le même principe.

Quelques « ancêtres » de l'harmonium.

ANEMOCORDE 1740 SCHNELL Johann, Jakob
GLASSHARMONICA 1761 FRANKLIN Benjamin
MELODICA 1770 STEIN Johann Andreas
ORCHESTRION 1787 RACKWITZ Georg-Christoffer
(et VOGLER)

EUPHONIUM 1789 CHLADNI Ernst-Florens-Friedrich
MELODICON 1800 RIFFELSEN Pierre
MELODION 1805 DIETZ Johann-Christian (et PETZOLD)
PANHARMONICON 1807 MAELZEL Johann-Nepomuk
(et BEETHOVEN)

CLAVICYLINDRE 1810 CHLADNI Ernst-Florens-Friedrich
ORGUE-EXPRESSIF 1810 GRENIE Gabriel-Joseph
AELODION 1814 ESCHENBACH Bernard
AEOLINE  1816 SCHLIMBACH Johann-Caspar
(et SPONTINI)

TERPODION 1817 BUSCHMANN Johann-David (et LISZT)
AEOLOMELODION 1818 BRUNNER F.-T.et HOFFMANN
(EOLOMELODIKON) (et CHOPIN)
PHYSHARMONICA 1818 HAECKL Anton

AEOLODIKON 1820 VOIT Carl-Friedrich
AURA 1821 BUSCHMANN Christian-Friedrich-Ludwig
HANDAEOLINE 1822 BUSCHMANN Christian-Friedrich-Ludwig
MUNDAEOLINE 1823 MESSNER C

HANDHARMONIKA 1824 REINLEIN Georg-Anton

AEOLHARMONIKA 1825 REINLEIN Georg-Anton

AEOLOPANTALEON 1825 DLUGOSZ J.
SYMPHONIUM 1825 WHEATSTONE Charles
POLYPLECTRON 1827 DIETZ Jean-Chrétien
AEROPHON 1828 DIETZ Jean-Chrétien
CONCERTINA 1829 WHEATSTONE Charles
AKKORDION 1829 DEMIAN Cyrillus
MELOPHONE 1837 LECLERC
PIANO-CONCERTINA 1839 ALEXANDRE Jacob
ORGUE-HARMONIUM 1840 DEBAIN Alexandre-François
ORGUE-MELODIUM 1844 ALEXANDRE Jacob
(et BERLIOZ)
HARMONIFLUTE 1850 BUSSON




Catalogue de la « collection » des « Amis d'Escolore »

 

 

ALEXANDRE PARIS FRANCE

 

 

 
La maison a été fondée en 1829 par Jacob Alexandre (1804-1876). A cette époque, elle s'occupait de la fabrication d'harmonicas portatifs et positifs. Vers 1844, Alexandre produisait des Orgues - Mélodiums, appelés de la sorte parce que Debain (Paris) possédait les droits de l'appellation « Harmonium » qu'il avait fait breveter.
Les harmoniums d'Alexandre étaient tenus dans une haute estime, ils avaient gagné une médaille d'honneur à l'Exposition de Paris en 1855. Son fils Edouard (1824-1888) s'intégra à l'entreprise qui s'appela dès lors Alexandre et fils et plus tard Alexandre père et fils.
Pendant de nombreuses années, les salons d'exposition et d'essai étaient au 39 rue Meslay à Paris alors que l'usine à vapeur se trouvait à Ivry sur Seine avec tous ses métiers variés et les meilleures conditions sociales pour les ouvriers.

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - ALEXANDRE et FILS

Inventeurs et facteurs

39, Rue Meslay – Paris (étiquette sous verre)

NUMERO – 13753

Date : vers 1857

Dimensions :  instrument incomplet
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 13 registres
4 jeux

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D) 
Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B) , 4. Hautbois 8 (D)
Sourdine ou lointain 8 (B)
3. Clairon 4 (B) ,

Céleste 4 (D)
0. Forte 3 et 4 (B et D)

Expression

 

janvier 2005 : cet instrument, quoique complet dans sa partie mécanique a perdu son buffet et sa soufflerie. Les étiquettes de registres sont en carton verni avec l’étendue de chaque jeu indiquée sur portée (à l’exception de la céleste). Il provient de l’église de Vaugines (84).

2. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS

39, Rue Meslay – Paris (étiquette sous verre)
NUMERO – 63836 - 1722 DN – 348

Date : 27 Novembre 1869

Dimensions :  117 x 66 x 100
CLAVIER - Etendue 61 notes non transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 15 registres
4 jeux 1/2

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
C.  Céleste 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Percussion ou Cor anglais 8 (B) ,

1.      Percussion ou Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B) , 4. Hautbois 8 (D)
Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B) , 3. Fifre 4 (D)
0. Forte 3 et 4(B et D)

Grand-Jeu

Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

Avril 2004 : L’instrument vient d’intégrer notre collection, il est très sale et la soufflerie est pratiquement hors service.

Sa fabrication semble très soignée : les pilotes sous les touches sont guidés. La percussion est très efficace.

Il est possible que la faillite des « magasins réunis » en 1868 ait eu une influence négative sur la qualité des bois mis en œuvre qui ont subi de nombreuses attaques parasitaires.

3. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS (incrustation de laiton)
NUMERO - 111 661 DN

Date : vers 1889
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 15 registres
5 jeux

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
5. Musette 16 (D)
C. 
Céleste 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B) , 4. Hautbois 8 (D)
Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B) , 3. Fifre 4 (D)
0. Forte 3 et 4(B et D)
Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

Cet instrument représente bien l'harmonium type de 4 jeux et demi pour lequel la plupart des compositeurs ont pensé leur musique. Il possède en plus un jeu de Dessus de Musette 16. C'est là l'état « standard » avant les innovations dues à Mustel. La différenciation des timbres est très importante. Les registres 1 et 2 doux et ronds veulent rappeler la sonorité des fonds d'orgue, tandis que les numéros 3, 4 et 5 essaient de se rapprocher des timbres d'anches battantes. Les Forte accentuent encore ce contraste.

4. HARMONIUM A DEUX MANUELS ET PEDALE

FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS
NUMERO - G 4817 / 116 257

Date : vers 1892
CLAVIERS - Etendue 61 notes non transpositeurs
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 14 registres
4 jeux

Deuxième clavier:
Voix humaine 8 (B), V.C. Voix céleste 8 (D)
4. Basson 8 (B), 4. Hautbois 8 (D)
Premier clavier:
2. Bourdon 16 (B), 2. Clarinette 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Cor Anglais 8 + Percussion (B), 1. Flûte 8 + Percussion (D)
Sourdine 8 (B)
Copula (B et D)

Grand-Jeu (registre), Expression

SOUFFLERIE - à pédales rentrantes pour laisser place au pédalier.
à main par levier derrière l'instrument quand le pédalier est en place. système foulant.

DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

D'esprit très différent de l'harmonium à 1 manuel, cet instrument semble autant destiné au salon qu'à l'église. Ses deux claviers manuels et son pédalier en tirasse lui ouvrent techniquement l'exécution de tout le répertoire de l'orgue à tuyaux. Le jeu de percussion lui confère une volubilité appréciable dans les pages rapides. L'ambiance sonore cherche à se rapprocher de celle d'un récit d'orgue à tuyaux avec gambe et voix-céleste et d'un grand-orgue avec bourdon 16 et flûte-harmonique. On remarque le demi-registre de voix-humaine discordé à partir du second Ut comme celui de la voix-céleste d'orgue.

5. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS
NUMERO – 119 165 DN

Date : vers 1895
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 15 registres
5 jeux

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
5. Musette 16 (D)
C. Voix céleste 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B) , 4. Hautbois 8 (D)
Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B) , 3. Fifre 4 (D)
 Forte général (B et D)
Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

D’une composition identique à celle du n° 3 de la collection, cet orgue-Alexandre se caractérise par une puissance très importante. Le souci de différencier les timbres semble remplacé par celui d’obtenir une dynamique plus contrastée. Les lignes d’anches 1 et 2 ne sont plus  assourdies par une pièce d’ouate de feutre. Des ouvertures oblongues sont pratiquées à l’arrière de la boîte avant pour permettre l’action des forte sur les jeux 1 et  2. Le cartouche en laiton qui contient la plaque du facteur est large (20,3 x 7,3 cm). Les excentriques de registres sont en bois montés sur peigne.

6. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - ALEXANDRE PERE & FILS
NUMERO – 122 860 DN

Date : vers 1901
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 15 registres
5 jeux

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
5. Musette 16 (D)
C. Voix céleste 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B), 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B), 4. Hautbois 8 (D)
Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B), 3. Fifre 4 (D)
 Forte général (B et D)
Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

Très proche du n° 5 de la collection, il s’en distingue par une sonorité plus raffinée. Au plan technique, les pilotes situés sous le clavier sont plus menus, tandis que le clavier transpositeur est monté sur tringle d’acier. Au plan esthétique, le cartouche  du facteur est plutôt grand  (20,8 x 6,5 cm) et les poignées d’un nouveau modèle plus grand.

 

 

 

BAUDET PARIS FRANCE

 

 

 
Florentin Baudet, facteur d'harmoniums débuta en 1853. Il déménagea souvent à l'intérieur de la capitale. En 1860, il résidait Rue neuve Popincourt et en 1883 Rue de Lancry. La firme reçut une médaille en 1860 à l'exposition de Besançon.

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR - BAUDET
NUMERO  1859 - DATE- avant 1883
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 13 registres
4 jeux

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
Hautbois 16 (D)
Trémolo 16 (D)
V. Voix céleste 8 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)
Jeu doux 8 (B)
3. Clairon 4 (B) , 3. Fifre 4 (D)
Forte (B et D)
Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON - A= 435 Hz, tempérament légèrement inégal.

Contrairement à ce que l'on a pu remarquer dans les instruments d'Alexandre, les timbres des jeux de cet harmonium sont assez peu différenciés, en revanche le son en est puissant. Le jeu expressif permet une dynamique importante. Le dessus de Hautbois de 16 serait plutôt appelé Musette sur l'harmonium-type. La voix-céleste de 8 appelle un jeu harmonique plutôt qu'un jeu soliste comme le suggérerait une voix-céleste de 16 plus répandue. Le trémolo est particulièrement efficace, il varie de vitesse et d'intensité avec le nombre de touches enfoncées, ce qui rappelle le « tremblant dans le vent » de l'orgue classique.

 

 

 

BUSSON PARIS FRANCE

 

 

 
La maison Busson, fondée en 1835 construisait d'abord des accordéons. Constant Busson décida alors d'exploiter le marché des instruments intermédiaires entre l'accordéon et l'harmonium, c'est ainsi qu'il inventa l'HARMONIFLUTE. Il le présenta à l'Exposition de 1855 à Paris. Le chroniqueur de cette exposition rapporte que Busson était à même de faire fabriquer ses instruments à bon compte par des prisonniers qui ne recevaient que le quart d'un salaire normal.

1. HARMONIFLUTE

FACTEUR - BUSSON
NUMERO - DATE - c. 1870
BOIS DU MEUBLE DIMENSIONS - 50 x 19 x 29
CLAVIER - Etendue 37 notes
COMPOSITION - 1 registre
2 jeux

jeu de 8' toujours tiré (sans registre)
Voix-céleste 8

SOUFFLERIE - un soufflet type accordéon, système foulant.
DIAPASON - A= 435 Hz, tempérament égal.

Cet harmonium qui est déjà petit se ferme encore pour entrer dans sa boîte de manutention. L'unique registre appelle le deuxième rang d'anches accordé plus haut que le premier et donne un aimable effet de voix-humaine qui rappelle assez bien Paris et les bords de Seine.
L'instrument était utilisé de différentes façons, quelquefois, on le jouait sur les genoux, d'autres fois, on le suspendait par un collier au cou de l'exécutant comme un mélodéon. D'autres fois encore, on le posait sur un support comportant une pédale pour actionner le soufflet. On croit qu'il était utilisé par les missionnaires qui visitaient les villages lointains où ils prêchaient et jouaient du haut de leur cheval.
Busson construisait aussi un gentil petit harmonium que l'on pouvait faire fonctionner à la main ou automatiquement. C'était à la base le même modèle que l'harmoniflûte construit pour recevoir en plus le mécanisme automatique.

 

 

CHAMEROY. PARIS. FRANCE

 

 

 

Edmé-Augustin Chameroy  fabriquait des harmonicas en 1829. Très vite, il entreprend la construction d’ « orgues-expressives ». Il est alors installé 68, rue des fossés St-Martin à Paris. On note le grand soin qu’il apporte à l’ébénisterie de ses instruments. Son entreprise est cédée à J.-B.-N. Fourneaux vers 1837.

1. ORGUE-EXPRESSIF A 1 MANUEL.

FACTEUR – CHAMEROY.
Date : vers 1835

BOIS DU MEUBLE – acajou verni avec filets de bois clair.
CLAVIER - Etendue 61 notes (F-1/F5)

COMPOSITION – 1 seul registre toujours actif
SOUFFLERIE - à 1 pédale. système foulant
DIAPASON –  ½ ton au-dessus de A= 440 Hz.

 

Janvier 2005 : acquis lors d’une vente aux enchères publiques, cet instrument provient du domicile d’un musicien orléanais. Il est en assez bon état de conservation compte tenu de son âge. Il présente quelques réparations anciennes au niveau de la soufflerie et des anches. La pédale de droite actionne une pompe qui occupe toute la surface de l’instrument. Un réservoir à un pli rentrant occupe toute la partie du meuble située derrière le clavier. Les anches, de plus grande taille que celles d’un harmonium, sont situées sous le clavier. La soupape en laiton s’ouvre progressivement pour  augmenter l’effet d’expression. La pédale de gauche abaisse un levier qui appuie directement sur la table du réservoir pour obtenir l’effet de forte progressif.

 

 

 

 

 

CORNISH AND CO. WASHINGTON N.-J. U.S.A.

 

 

 

Extrêmement productive, cette firme fonctionne dès les environs de 1885 jusqu’à la fin de la première guerre mondiale avec la construction de près de 180 000 « reed-organs » à son actif. Les brevets pris par ces facteurs concernent le dédoublement des jeux, recherche comparable à celle qui aboutit à l’ «unit-organ» pour l’orgue à tuyaux. Les brevets n° 81197 «combination action» et n° 423760 « improved stop action » du 18 mars 1890 constituent les grandes innovations dont se flatte la maison.

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR – CORNISH AND CO.
NUMERO  91135 - DATE- 14 novembre 1895

BOIS DU MEUBLE – noyer, finition cirée
CLAVIER - Etendue 61 notes (F-1/F5)
Coupures

COMPOSITION - 16 registres
2 jeux 3/4

Subbass16 (B) (C1-B1)

Diapason 8 (B), Piano 8 (B),

Viola 8 (T),

Echo 8 (D), Melodia 8 (D), Celeste 8 (D)

Principal 4 (B), Hautboy 4 (B),

Violina 4 (D), Flûte 4 (D)

Bass coupler (B)

Treble coupler (D)

Orchestral forte, Diapason forte,

Vox-humana (=Tremolo)

2 genouillères :

Forte, Grand-Jeu
SOUFFLERIE - à pédales. système aspirant
DIAPASON –  au-dessus de A= 440 Hz.

Cet instrument illustre les qualités propres au système « aspirant » ou « américain » avec des sons délicats et assez ronds. En outre il se caractérise par le souci de permettre de nuancer telle ou telle partie par le multiplication des registres et des jalousies puisque le principe de fonctionnement du « reed-organ » ne permet pas de le faire directement avec le vent. On remarque particulièrement la viole qui autorise à faire chanter la partie de ténor.

 

 

H. CHRISTOPHE ET ETIENNE PARIS FRANCE

 

 

Cette maison s’est installée en 1861, d’abord au 11 rue de Charonne puis au 97. Ses fondateurs avaient été auparavant ouvriers chez Alexandre.

Elle a gagné bon nombre de récompenses aux diverses expositions parisiennes : bronze en 1867, argent en 1878, or en 1889.

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR – H CHRISTOPHE ET ETIENNE
NUMERO  40058 - DATE- vers 1920

DIMENSIONS – 122 x 58 x 102
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 11 registres
2 jeux ½

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
B. Baryton 16 (D)
T. Trémolo 16 (D)
C. Voix céleste 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)
S. Sourdine 8 (B)
0. Forte (B et D)
E. Expression

[Grand-Jeu (genouillère) hors d’usage]
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant
DIAPASON – A = 440

Cet instrument provient du temple de Nancy. Il avait peut-être été acquis dans le cadre du contrat important que le facteur avait passé avec l’église réformée de France. Le meuble plaqué chêne a longtemps manqué de soins. L’instrument proprement dit est en bon état de conservation. Il témoigne de la recherche d’une sonorité puissante et ronde avec un jeu de 8 pieds très présent et un 16 plus délicat. Le facteur semble apporter moins d’attention à la rapidité d’attaque des anches.

 

  1. HARMONIUM A 1 MANUEL

 

FACTEUR – H CHRISTOPHE ET ETIENNE
NUMERO 1356 - DATE- vers 1900

DIMENSIONS – L. : 1,35  P. : 0,67  H. : 1.52
CLAVIER - Etendue 61 notes t
Coupure MI/ FA 29/32
COMPOSITION - 22 registres
6 jeux ½

Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
M. Musette 16 (D)
T. Trémolo 8 (B et D)
V Voix humaine 8 (B) , C. Voix céleste 8 (D)
1. Cor anglais 8 (B) , 1. Flûte 8 (D)

4. Basson 8 (B) , Hautbois 8 (D)

Harpe éolienne 8 (B+D)
S. Sourdine 8 (B)

Clairon 4 (B),  3 Fifre 4 (D)
0. Forte (B et D)

P. Percussion (B+D)

G. Grand-Jeu

E. Expression

2 genouillères agissant respectivement sur le Forte B et D
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant – ventilateur électrique rapporté à l’extérieur du meuble
DIAPASON – A = 440

Le meuble au placage d’acajou est particulièrement soigné, son apparence est comparable à celle d’un piano droit, les porcelaines de registres sont cerclées d’un liseré doré.  Il doit s’agir d’un instrument conçu pour salon ou café. La harpe éolienne à deux rangées d’anches au timbre mordant et aux vibrations très nerveuses donne un couleur particulièrement orchestrale à cet instrument peu commun.

 

 

 

COUTY ET LINE  PARIS FRANCE

 

 

 

Les recoupements effectués dans les ouvrages de Mr Dieterlen et dans les diverses publications amies nous permettent d’avancer un début de chronologie de la carrière de ces facteurs peu connus.

 

COUTY, LINE, KLEIN, RICHARD, GABORIAUD.

Essai de Chronologie

 

-      A.   Couty et Richard (v.1865-1875)  vers 1865, René Couty (un ancien ouvrier d’Alexandre ?) s’associe à Jules Richard pour fonder, 89, rue neuve des petits champs à Paris une manufacture d’harmoniums récompensée par une mention honorable à l’exposition de 1867 à Paris.

-         B. Richard (1875-v.1914) En 1875, Jules Richard s’établit à son propre compte 10, Rue St Gilles à Paris. Ses instruments obtiennent une médaille de bronze à l’exposition de 1878. En 1887, à l’exposition de Toulouse, J. Richard est membre du jury et ses œuvres classées « hors concours.» Vers 1890, il délocalise sa fabrication à Etrepagny où il trouve la main d’œuvre à bon marché d’un orphelinat en même temps que des ouvriers qualifiés formés non loin de là chez Dumont-Lelièvre aux Andelys. Au début du siècle, Richard produit des instruments à « système aspirant » selon le goût de l’époque, on note en particulier le petit harmonium dénommé « Bibi. »

-         C. Couty et Liné (1875- v.1880) Au départ de Richard, vers 1875 Couty s’associe avec Liné, ils fabriquent d’abord  3, rue du Petit musc puis 58, Rue Bonaparte. Ils présentent un instrument à l’exposition de 1878.

-         D. Couty, Liné et Klein (v.1880-1882) A une date qui reste à déterminer, Klein vient s’adjoindre à Couty et Liné. La fabrique se trouve alors à Montreuil, 9 rue des écoles et à Paris,  19, passage de Ménilmontant. Cependant, l’association fait de mauvaises affaires et se termine en 1882 par une faillite. De nombreux facteurs comme Gentis, Capenon, Cocu…se disent alors « successeurs de Couty et Liné » sans que l’on sache précisément à quel titre exact.

-         E. Gaboriaud (v.1914-ap.1933) A la  fin de la guerre de 1914-18 la maison Richard a été reprise par la famille Gaboriaud, issue d’un orphelin d’Etepagny vraisemblablement adopté par Richard[1]. La généalogie de cette famille reste à établir on trouve successivement un H . Gaboriaud, une Vve Gaboriaud et un R(oger ?) Gaboriaud encore attesté en 1933.

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR – COUTY ET LINE

NUMERO -  5304

DATE - c. 1880
BOIS DU MEUBLE - caisse à pan coupé finition chêne clair. Faux buffet en chêne clair, orné de deux plates-faces en plein-cintre de 6 chanoines de bois chacune, rapporté après la construction.

Une colonnette à cannelures torses de chaque côté du bas du meuble. Logement des pédales travaillé dans le goût de la fin du 2è empire « néo-renaissance.»
CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/FA29/32
COMPOSITION - 16 registres

4 jeux ½

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
5. Musette 16 (D)
C.  Voix-céleste 16 (D)
Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B), 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B), 4. Hautbois 8 (D)

Trémolo 8 (B)
Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B), 3. Fifre 4 (D)
0. Forte 3 et 4(B et D)
Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant

Composition semblable à celle des harmoniums Alexandre 5 jeux ci-dessus mais avec un Tremolo Basse en supplément. Le registre « Musette» est un emprunt de la Voix-céleste ce qui explique le nombre de jeux inférieur à celui des Alexandre. La soufflerie de cet instrument avait souffert de l’humidité, elle a été remise en état en réutilisant au mieux les pièces originales.

On remarque une débauche de vis facilement accessibles en même temps que des solutions techniques avancées : Transpositeur sur 2 barres cylindriques de fer,  pédales commandées par des bielles de bois, double jalousie commandée par bielle pour chaque forte, pilotes frêles. L’ensemble de ces observations permet de comprendre la préférence des ouvriers pour ce type de travail plus artisanal que celui des Alexandre plus industrialisé.

Cet harmonium provient de l’appartement de M. André Gauignet, organiste à  Montbard jusque dans les années 60/70 qui aurait fait exécuter la fausse façade de chanoines qui surmonte l’instrument selon ses propres plans[2].

 

 

 

 

DUMONT - LELIEVRE & Cie LES ANDELYS FRANCE

 

 

 
Cette manufacture fondée en 1857 par Louis-Célestin Dumont (1836-1888) fut ensuite dirigée par sa veuve Marie-Louise (1838-1921), par leur fils Alphonse (1868-1924), sa veuve Grabrielle (1874-1928), leurs deux enfants André (1896-1942) et Lucien (1899-1934) Sous le nom de Dumont et Cie elle perdura jusqu’à sa liquidation par Madeleine, la veuve de Lucien. Elle construisit de nombreux types d'instruments dont bon nombre avait un dessus de meuble haut et très imaginatif. C’est pratiquement la seule grande manufacture à avoir ses origines en Province.

  1. HARMONIUM A 1 MANUEL AVEC HARMONIPHRASE.

 

FACTEUR - DUMONT - LELIEVRE & Cie
NUMERO - DATE - c. 1880
BOIS DU MEUBLE - Chêne clair

DIMENSIONS - 120 x 45 x 85
CLAVIER - Etendue 56 notes transpositeur
Coupure SI/ UT24/32
COMPOSITION - 2 registres

1 jeu ½

jeu de 8' toujours tiré (sans registre)
Voix-céleste 8 (D)
Harmoniphrase

SOUFFLERIE - à pédales. système foulant (les pédales sont les tables des pompes)
DIAPASON - A= 435 Hz, tempérament égal.

 

Ce petit instrument très sonore est caractérisé par le système harmoniphrase. Il s'agit d'une boîte de la dimension du clavier qui se place entre les touches du clavier et les contre-touches qui portent les soupapes. Cette boîte renferme des « abrégés » commandés par des boutons de bois sur le dessus et actionnant des aiguilles métalliques qui agissent sur les contre-touches sur le dessous. En position reculée, le clavier attaque des pilotes situés à l'avant de l'harmoniphrase qui enfoncent directement les contre-touches. En position avancée, le clavier attaque les boutons de l'harmoniphrase qui répartissent l'action sur 3, 4 ou 5 contre touches selon l'accord programmé.

Système Harmoniphrase de L Dumont - Breveté s.g.d.g.

L'accompagnement mécanique de ce système comprend 4 octaves 1/2 du clavier, les accords sont classés de manière à former une harmonie propre à chaque ton et à chaque phrase, voir les petites indications numérotées placées ci-dessous. Les chiffres de chaque ton sont en face de leurs toniques respectives et par conséquent l'endroit à toucher pour obtenir l'accompagnement qui lui convient. Mais pour comprendre et bien tirer parti de tous les avantages offerts par ce système , il est indispensable de prendre lecture de la notice explicative.

 

 

 

JOHN MALCOLM & CO LONDON G.-B.

 

 

Cette manufacture produit des “reed-organs” de 1891 à 1921, d’abord établie à 116-8 Bayham Street, Camden Town (1893-5) puis Erskine Road et Regent’s Park Road, London NW à partir de 1906. Erskine Road, sur Primrose Hill était le siège de plusieurs manufactures de pianos. Dans cette dangereuse industrie du bois mue par des machines à vapeur, les incendies étaient fréquents. Le 21  mars 1906, l’usine fut détruite, coûtant 9000£ à l’entreprise et cinq mois plus tard, un nouvel incendie survenait à nouveau. Les quatre dernières années d’activité furent dirigées par Alfred Maxfield.

 

Novembre 2007: l’instrument a été acquis lors d’une vente aux enchères publiques.

 

 

MUSTEL PARIS FRANCE

 

 

Créée en 1853, la maison MUSTEL produisit des harmoniums de renommée mondiale considérés comme plus raffinés que la majorité des autres instruments comparables. Victor MUSTEL (1815-1890) fut assisté par ses deux fils Charles (1840-1890) et Auguste (1842-1919) et plus tard par son petit-fils Alphonse(v.1875 -1936). Victor était plus artiste qu’artisan, ne construisant qu’une quinzaine d’instruments par an. La manufacture a changé de nombreuses fois d’adresse, établie au 32 à 42 rue de Malte à l’époque de la construction de notre instrument, elle se situe aujourd’hui 16 avenue de Wagram depuis 1924.

Plusieurs caractéristiques, parmi lesquelles la double expression n’est pas une des moindres, font des Mustel des instruments d’exception.  Le Métaphone est une jalousie qui découvre les anches de l’arrière et qui leur donne beaucoup de variété de timbre. En revanche, Mustel refuse de faire usage du « Trémolo » mécanique.

1.      ORGUE-CELESTA

FACTEUR – Vor MUSTEL
NUMERO 813-614-70  DATE - 1894
BOIS DU MEUBLE – Ebène et bois teinté noir (ornements dorés)

DIMENSIONS - 125 x 78 x 149
CLAVIERS -  Deux de 61 notes
Coupure MI/ FA 29/32 Clavier du bas : jeux d’anches, clavier du haut : 4 octaves de lames métalliques
COMPOSITION - 25 registres

6 jeux ½

premier clavier

7. Baryton 32 (D)

  1. Bourdon 16 (B) 2. Clarinette 16 (D) 5. Musette 16 (D)  6. Voix-Céleste 16 (D)
  1. Percussion (B) 1. Cor anglais 8 (B)  4. Basson 8 (B)  1. Percussion (D) 1. Flûte 8 (D)  4. Hautbois 8 (D)  8. Harpe éolienne 8 (D)

3. Clairon 4 (B) 3. Fifre 4 (D)

5. Harpe éolienne 2 (B)

  1. Forte expressif (B+D) F. Forte fixe (B+D) M. Métaphone (B+D) G. Grand-Jeu  E. Expression

second clavier

Célesta 49 notes sans registre (la première octave accouple le premier clavier)

Prolongement (des basses du I)  Accouplement  I/II

Deux genouillères expressives, deux talonnières

C’est le type même de l’ « harmonium d’art » complet dont seuls quelques instruments avec pédalier dépassent l’importance. Tous les jeux dont harmonisés pour pouvoir se fondre au tutti que le système de double-expression peut moduler du pianissimo au fortissimo.

 

 

 

PETITQUEUX-HILLARD BAGNOLET PRES PARIS FRANCE

 

 

 

Située dans la même commune que les ateliers de Mustel, la manufacture Petitqueux-Hillard avait été fondée 23, Rue des petits champs à l’extrême fin du XIXè siècle par Gustave Petitqueux (1871-1956) qui l’avait délocalisée au domaine de Biscaye à Lourdes au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Jusqu’aux années 30 où elle cessa son activité, elle produisit une dizaine d’instruments par mois. Cette faible production quasi-artisanale permettait au facteur- sans doute ancien ouvrier de chez Mustel qui se qualifiait d’ « organier d’art »- d’assurer lui-même l’harmonie et l’accord .

1.      HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR – PETITQUEUX-HILLARD
NUMERO - DATE - avant 1905
BOIS DU MEUBLE - Chêne clair

DIMENSIONS - 110 x 46 x 98
CLAVIER - Etendue 56 notes transpositeur
Coupure SI/ UT24/32
COMPOSITION - 6 registres

1 jeu 1/2

S. Sourdine (B)

  1. Cor-Anglais 8 (B)

E. Expression

  1. Flûte 8 (D)

C. Céleste 8 (D)
T. Tremolo.

SOUFFLERIE - à pédales. système foulant

DIAPASON - A= 440 Hz, tempérament égal.

D’aucuns voient en G. Petitqueux un « organier d’art » dans la lignée des Mustel. Il est certain que sa facture se rapproche en apparence de celle des instruments venus d’outre-atlantique : meuble d’aspect moderne avec couvercle inventif en deux parties qui fait office de pupitre à l’avant et de « forte » à l’arrière et surtout multiplication des registres.

 

 

J. RICHARD ETREPAGNY FRANCE

 

 

1. HARMONIUM A 1 MANUEL

FACTEUR – J. RICHARD

NUMERO -  6776  DATE - c. 1900
BOIS DU MEUBLE - caisse à pan coupé finition chêne clair.

Pilastres simples de chaque côté de la face avant de la caisse. Logement des pédales rectangulaire à pans coupés encadré par une épaisse moulure. Pupitre en chêne plein servant de support pour tenir le couvercle ouvert.

 

CLAVIER - Etendue 61 notes transpositeur
Coupure MI/FA29/32
COMPOSITION - 16 registres

4 jeux ½

2. Bourdon 16 (B) , 2. Clarinette 16 (D)
M. Musette 16 (D)
C.  Voix-céleste 16 (D)
T. Trémolo 16 (D)
1. Cor anglais 8 (B), 1. Flûte 8 (D)
4. Basson 8 (B), 4. Hautbois 8 (D)

S. Sourdine 8 (B)
3. Clairon 4 (B),

T. Trémolo 4(B)

3. Fifre 4 (D)
 0. Forte (B et D)
E. Expression

Grand-Jeu (genouillère)
SOUFFLERIE - à pédales. système foulant

Cet instrument en assez bon état de conservation provient de l’église de Mer (Loir et Cher) où il a été en service jusqu’à la restauration de l’orgue à tuyaux au début des années 80. Une plaque indique l’intervention du facteur Deliancourt (Fontenay le Comte – Vendée) qui avait notamment reconditionné la soufflerie dans les années 50 ( ?). On note les deux caractéristiques systématiques les plus apparentes de la facture de Couty et ses successeurs : Le Trémolo de 4’ aux basses et la Musette de 16’ discordée qui forme la Voix-céleste avec la Clarinette. La sonorité d’ensemble est puissante, dominée  par un 4’ particulièrement présent

 

 

 

Vous pouvez télécharger les fichiers MIDI suivants 

 

 

DOGES2.MID  TOCCATA1.MID

 

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[1] Nous devons cette information ainsi que la plupart de celles qui ont trait à Jules Richard à la cordialité de Mr François Dupoux . Nous l’en remercions tout particulièrement.

[2] Mr Gauignet était en outre ingénieur métallurgiste aux forges de Montbard.